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Visite de la Ministre Agnès Pannier-Runacher en Haute-Garonne

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Lundi 29 avril, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher, était à Toulouse pour un déplacement consacré à la bonne application des lois EGalim et à la rémunération des agriculteurs.

La Ministre était en visite à Toulouse ce lundi pour rencontrer des producteurs. Elle s’est tout d’abord rendue au MIN - le marché d’intérêt général qui permet aux producteurs locaux de fournir des produits de saisons et de qualité pour l’ensemble du département. Elle y a rencontré les acteurs du circuit court et notamment les producteurs de « Produit sur son 31 » pour échanger sur la loi EGalim qui s'applique surtout pour les laitiers et les fruit et légumes.

Les acteurs locaux du territoire ont pu faire part de leurs intérêts à y contribuer activement afin de proposer des produits qui tiennent compte de la saisonnalité.

 

 

Visite de la Ministre au MIN - Marché d'intérêt national à Toulouse

 

Sébastien Albouy, président de la Chambre d’agriculture, a souligné l’importance d'avoir des produits locaux et de saison au sein du dispositif EGalim. Il a également rappelé la nécessité d’avoir une agriculture locale et durable au sein du département et de pouvoir apporter aux producteurs des solutions à travers la création de filières mais aussi de créer de nouvelles productions sur le territoire pour se diversifier.

La Ministre a également fait une visite rapide à l’usine Yeo qui conditionne « La Brique rose », une initiative de producteurs laitiers du département accompagnée par la Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne.

La visite d'Agnès Pannier Runacher s’est poursuivie l’après-midi sur l’exploitation de Laurent Forest à Montgiscard, céréalier qui s’est diversifié avec la culture d’asperges.

Une table ronde était organisée entre les représentants des agriculteurs locaux, Arterris, les élus du territoire et les services de l’État pour faire le point sur la loi EGalim.

 

 

Sébastien Albouy, président de la Chambre d'agriculture 31, a animé la tabe ronde chez Laurent Forest

 

La Ministre a rappelé que « la loi EGalim a pu assurer du revenu aux agriculteurs et notamment aux laitiers. Malgré cela, cette loi n’est pas appliquée partout et il y a une nécessité de progresser, d’avoir plus de contrôles sur son application pour s’assurer que la négociation est loyale. »

Les services de l’Etat sont intervenus pour faire un point sur les contrôles Egalim. 40 contrôles ont été effectué depuis le début de l’année en Occitanie auprès des GMS et de la restauration collective. Des contrôles qui vont continuer pour faire face aux fraudes, notamment sur la provenance des produits.

 

Jean-François Naudi, président d’Arterris, a abordé le sujet des filières longues dans EGalim à travers l’exemple de la filière blé dur créée par la coopérative. Sous la marque « fermier Occitan », Arterris a mis en place sa filière blé dur et peut ainsi mobiliser les céréaliers locaux, transformer puis distribuer la production dans des enseignes de boulangeries locales.

 

 

Jean-François Naudi d'Arterris est intervenu lors de la table ronde organisée chez Laurent Forest à Montgiscard

 

Sébastien Taupiac, président du syndicat de l'ail violet de Cadours, est intervenu pour faire un point sur le retrait des molécules en France dans la culture de l’ail et en viticulture, alors que certaines d’entre elles continuent à être autorisées en Europe.

 

 

Sébastien Taupiac, président du syndicat de l'ail violet de Cadours, est intervenu
lors de la table ronde chez Laurent Forest à Montgiscard

 

Au regard de l’utilisation des phytosanitaires, la Ministre a souligné le besoin de développer une agriculture de précision pour utiliser la bonne molécule au bon endroit et d’investir pour des produits alternatifs, en rappelant que la France a le plus gros budget en Europe sur la Recherche et Développement.

 

 

Agnès Pannier-Runacher à la table ronde chez Laurent Forest à Montgiscard

 

Enfin les représentants des syndicats agricoles et autres acteurs de la profession ont pu s’exprimer auprès de la Ministre pour exprimer les difficultés rencontrées par la filière bio et des problèmes plus ponctuels tels que les retards des aides PAC, les frais bancaires, etc..

 

La Chambre d’agriculture tient à remercier Laurent Forest pour son accueil ainsi que l’ensemble des syndicats, des associations et des partenaires pour leurs interventions.